Le mot agroécologie regroupe les termes agronomie et écologie. Il s’agit d’un ensemble d’interactions qui mettent en exergue l’agriculture, pratiquée sur la base des connaissances écologiques.
Historique
En 1928, Basil Bensin, un agronome américain, a utilisé ce terme pour la première fois en descriptif des méthodes écologiques utilisées dans le cadre de l’agronomie. Il s’agit donc d’une science qui met en valeur les principes écologiques, gages d’une agriculture durable. En 1980 la pratique de l’agoécologie se donne un objectif ; celui de booster la production agricole sans toutefois faire recourt aux intrants de nature chimique.
Au cours de son évolution, l’agroécologie – en tant que mouvement social – visait à protéger les agriculteurs défavorisés ; elle œuvrait pour leur autonomie et leur souveraineté. Par ailleurs elle a décliné cette tendance qu’ils avaient à se tourner vers les produits chimiques pour l’accroissement de leur production. Elle favorise l’utilisation des facteurs naturels. C’est ainsi que des techniques écologiques ont été mises en place pour booster la production agricole et assurer ainsi la sécurité alimentaire.
Les différents rôles de l’agroécologie
L’agroécologie joue plusieurs rôles au sein de la société. Elle a même fait l’objet de symposiums organisés par la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture) en 2014. Au terme de ces assises, il en est ressorti de nombreuses fonctions de l’agroécologie mais qui concourent toutes à mettre sur pied non seulement des systèmes alimentaires, mais aussi des pratiques agricoles durables.
Rôle de préservation de la sécurité alimentaire
L’agroécologie met un accent particulier sur la sécurité alimentaire ; l’objectif étant la mise en œuvre des programmes de nutrition à partir des composants naturels totalement écologiques. La nature étant constituée de ressources diverses provenant de la faune et de la flore, tous les choix sont possibles pour mettre en œuvre des productions saines. Elle s’appuie sur une structuration bien précise qui consiste à mettre en place des actions adéquates qui facilitent les méthodes de production.
La préservation des ressources naturelles et la lutte contre la pollution
Elle vise à implémenter des systèmes de production sur la base des possibilités offertes par des écosystèmes. Elle encourage l’efficience qui fait référence à l’utilisation rationnelle des produits synthétiques. Il s’agit d’utiliser moins de ressources pour une grande production. Il y’a là un souci de préservation de la nature contre la pollution. L‘agroécologie fait également recours au recyclage car il est de notoriété publique qu’il joue un rôle indéniable dans la préservation de l’écosystème. Il contribue également à la réduction des coûts économiques de production.
Une préservation des valeurs sociales
Les valeurs humaines et sociales sont un point essentiel dans la mise en œuvre des éléments de la biodiversité. En effet, en tant que mouvement social, l’agroécologie s’est illustrée depuis sa genèse par le souci d’établir l’équilibre social. Elle concoure veille sur l’équilibre communautaire en termes de production agricole. Elle met en avant les valeurs telles que la justice, l’équité etc. dans le volet de la nutrition, elle met en place des moyens pour promouvoir une alimentation saine et variée et surtout recherche l’équité entre les couches sociales et le droit à la nutrition pour tous.
Un appel à la bonne gouvernance et à la mise sur pied d’économie productive
L’agroécologie s’intéresse aussi à la gouvernance qui est la base du bon fonctionnement de toute institution. Elle prône la transparence dans les actes et la responsabilité des dirigeants. Par ailleurs, le volet économique est aussi abordé ici et l’agroécologie préconise système économique dans lequel l’agriculteur écoute le consommateur afin de connaitre ses besoins.
Au vu des nombreux points qui intéressent l’agroécologie, on se rend bien compte qu’il s’agit non seulement d’une science, mais d’un mouvement social. Elle œuvre grandement pour la préservation de l’équilibre social au travers d’une agriculture durable qui respecte les règles de la nature et de l’écosystème.